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           Au cours des première années de notre vie, les formations que nous recevons à la maison ou à l’école ou encore dans la rue et que j’appelle ici formations de base nous permet d’être au pas avec le monde réel et les connaissances qui s’y trouvent tandis que la spécialisation, acquise à quelque âge ou endroit que ce soit, nous donne l’avantage d’être fort dans un domaine précis et donc d’apporter un plus à ce monde. Lorsque nous rentrons dans la vie active à quelque âge que ce soit et quelque soit la/les situations qui y conduisent, nos spécialités, que nous les ayons acquis dans un centre de formation ou pas, deviennent nos formations de base et font de nous des architectes de la pensée humaine.

           Etre Architecte de la pensée humaine signifie que nous sommes capables de concevoir la pensée, de la créer et même de la façonner. Ainsi, avons-nous besoin d’être des architectes de la pensée humaine pour pouvoir opérer dans n’importe quel domaine de connaissance et avoir autant de succès et de réussites que ceux qui sont spécialisés dans ces mêmes domaines. Avec la pensée, nous sommes capables de transformer le monde selon notre propre volonté mais nous avons besoin aussi d’un peu d’expériences pour le faire ainsi que de la matière grise. Maitriser la pensée est un art qu’il faut cultiver afin d’opérer le changement en nous et autour de nous. Pour commencer, il faut d’abord se rende compte qu’on a une pensée, une force. Il faut donc en être conscient. Ensuite, nous devons apprendre à la maitriser puis enfin, nous devons apprendre à l’utiliser pour le bénéfice de notre être et pour celui des autres.

           Un philosophe des siècles anciens, René Descartes, disait ceci dans le Discours de la Méthode : « Cogito ergo sum », ce qui signifie : « Je pense donc je suis » lorsqu’il essayait ou tentait d’expliquer l’existence humaine par la pensée en utilisant le doute cartésien, le doute méthodique. Pour pouvoir expliquer l’existence humaine et se persuader de cela, il utilise le doute cartésien, une technique selon laquelle il faut douter de tout ce qui existe en l’occurrence l’homme qu’il est. Donc Descartes, en doutant, réalise aussi qu’il pensait et conclut alors que le simple fait qu’il pense est une preuve qu’il existe puisqu’il est conscient de cela. Par conséquent, il est. Du doute cartésien, on aboutit à la certitude de l’existence humaine, et cela peut aussi s’étendre à d’autres réalités grâce à la volonté manifeste. Ainsi, par la voie active (le doute méthodique), Descartes montre que le doute, qui au départ mettait tout en question, se renverse et devient source de certitude. Aussi, par la voie passive (le malin génie), il confirme cette certitude. En effet, il fait l’hypothèse qu’une force obscure le trompe, en lui faisant passer pour vraies, des représentations fausses. Mais là aussi, si on peut me tromper, disait-il, si mes sens peuvent être source d’illusions, il reste que j’ai le pouvoir de suspendre mon jugement. Et là aussi, cette suspension est une action de la pensée qui vient prouver mon existence irréfutable.

           On déduit donc que la pensée fait l’homme et en tant que force, l’homme doit s’en servir pour bâtir son monde ou contribuer à la construction de celui des autres. Ainsi, par la pensée, l’homme confirme son existence intrinsèque. Puisqu’il sait qu’il existe désormais, alors il doit chercher à préserver cette existence en agissant dans le monde physique où il est. Pour y arriver, il doit réaliser et se réaliser. Or ces réalisations s’inspirent indubitablement de ses pensées. Ce ne sont rien d’autres que leur projection dans le monde physique. L’homme devient alors source de ses propres créations. C’est pour cette raison que toute pensée est d’abord manifeste car rencontrant sa réalisation dans le monde physique. Cependant, nous devons distinguer deux types de pensées manifestes à savoir : la pensée-croyance basée sur la foi et la pensée-réelle basée sur les connaissances.

        Quand à la première (pensée-croyance), elle stipule que toute pensée générée par l’Homme connait sa réalisation dans le monde physique grâce à la foi inébranlable que cela doit se réaliser. Elle traduit ainsi le moindre effort consenti par la nature (cf. la loi du moindre effort expliquée par le Dr Deepak Chopra dans Les sept lois spirituelles du succès). Il s’agit ici d’un exercice de mémoire pour opérer le changement autour de soi car il faut véritablement travailler son être à croire que la pensée que vous avez générée puisse se manifester physiquement hors de vous. La loi spirituelle du moindre effort permet de réaliser ce miracle. Quant à la seconde (Pensée-Réelle), elle stipule que toute pensée générée par l’Homme, qui intervient personnellement dans le processus de réalisation, est divinement inspirée. Elle traduit ainsi l’effort fourni par l’Homme pour réaliser proprement ses travaux. L’exercice ici est physique et non mental contrairement à la première. Il suffit de concevoir la chose dans la pensée et nous nous mettons nous-mêmes à la réaliser contrairement à la première ou la réalisation est confiée aux forces positives de la nature.

Pour mieux comprendre cette dernière pensée, inspirons-nous de la différence entre l’Homme et l’oiseau. En effet, la différence fondamentale (intrinsèque) entre l’Homme et l’Oiseau réside dans le fait, mise à part la forme de leur corps, que l’Homme pense d’abord et ensuite, conçoit son œuvre (par exemple le plan architectural d’une maison) avant de lui donner forme dans le monde physique. Quant à l’oiseau, il réalise, c'est-à-dire donne forme d’abord, avant de se rende compte de l’œuvre qu’il a accompli et cette œuvre prend généralement les mêmes formes. Ainsi, les réalisations de l’Homme tirent leur source de la pensée et peuvent donc être modifiées à volonté avant même de connaitre leur réalisation dans le monde physique tandis que les œuvres de l’oiseau, une fois accomplies ou réalisées, ne peuvent plus subir de modification dans leur conception.

           Ces formes de pensées que nous appelons Pensées Manifestes (pensées qui naissent en nous et qui prennent forme physiquement en dehors de nous) regroupant la Pensée-Croyance et la Pensée-Réelle sont encore appelées Pensées Créatives car elles viennent de l’homme qui est source de créativités. Il vient que, chaque fois que nous pensons, nous devons réaliser que nous avons une force en nous et qu’à chaque instant, nous pouvons transformer les choses et les avoir comme nous les voulons et comme nous les pensons. C’est en cela que réside la créativité de la pensée.

         Enfin, nous devons élargir nos champs de possibilités finis vers des champs de possibilités infinis et croire en tout ce que nous faisons. Il est nécessaire alors de concilier foi et action car la foi fait appel à la croyance et cette dernière fait appel à l’action. L’action étant le résultat ou le fruit de la pensée, transforme alors l’environnement et impacte aussi bien le monde réel que le monde irréel. Chaque pensée générée est une possibilité d’action de plus. Chaque nouvelle action est une expérience de plus gagnée. Chaque expérience reçue est un pas de plus vers la sagesse or la sagesse est une vertu. Ainsi, la pensée crée l’homme vertueux et le place dans un environnement qu’il est appelé à changer à tout moment. Tout part donc de la pensée pour retrouver sa source et repartir de nouveau soit pour une nouvelle création ou soit pour une perfection de ce qui est déjà créé. C’est pourquoi, si nous limitons nos pensées, nous sommes comme dans un cercle vicieux alors que si nous leur donnons court et les maîtrisons, nous sommes comme dans une spirale et nous pouvons évoluer. Nous ne devons jamais donc arrêter de penser, de créer, de façonner nos pensées parce qu’elles sont le moteur de notre vie, l’énergie qui conditionne notre bien-être. Si ce moteur arrête un jour de tourner alors nous arrêtons aussi de vivre et d’innover puis notre environnement et donc notre monde serait condamner à tourner en rond et à ne plus exister un jour.